Depuis longtemps, Joseph von Eichendorff est un sujet d'intérêt et de débat dans la société. Depuis sa création, il suscite la curiosité et la réflexion de diverses personnes à travers le monde. Au fil des années, Joseph von Eichendorff a évolué et a pris différentes significations et approches, devenant ainsi un sujet qui englobe un large éventail d'idées et d'opinions. Du domaine académique au domaine social, Joseph von Eichendorff a fait l'objet d'études et de recherches, générant un grand impact sur la façon dont nous comprenons et abordons divers aspects de la vie. Dans cet article, nous explorerons certaines des perspectives et approches qui se sont développées autour de Joseph von Eichendorff, ainsi que sa pertinence dans la société actuelle.
Le baron Joseph Karl Benedikt Freiherr von Eichendorff ( - ) est un poète et romancierallemand. Il figure parmi les plus grands noms de la poésie de langue allemande, aux côtés notamment de Johann Wolfgang von Goethe.
Biographie
Eichendorff naît au château de Lubowitz(de), près de Ratibor, en Silésie. Ses parents sont le baron Adolf von Eichendorff(de), un officier prussien, et la baronne Karoline von Kloche, issue d’une famille aristocratique catholique. De 1793 à 1801, il est élevé à la maison avec son frère Wilhelm(de). En , les deux frères sont envoyés au gymnasium catholique de Breslau (Matthias-Gymnasium) ; ils sont placés en internat au couvent Saint-Joseph, jusqu’en 1804. Puis Joseph von Eichendorff part étudier le droit à l'université de Halle (1805-1806) et à celle de Heidelberg (1807-1808), où il rencontre le poète Isidorus Orientalis (pseudonyme d'Otto von Loeben(de)), qui aura une grande influence sur lui et sur son œuvre. En 1808, il entreprend un voyage d’éducation à travers l’Europe, visitant Paris et Vienne. En 1809, il retourne à Lubowitz pour assister son père dans l’administration des biens de la famille.
Il devient conseiller d'abord de l’école et de l’église catholique de Danzig en 1821, puis à l'Oberpräsidialrat à Königsberg en 1824. En 1831, il s’installe avec sa famille à Berlin, où il travaille pour plusieurs ministères. En 1841, il est nommé conseiller secret du gouvernement. En 1844, il démissionne, à la suite de divergences d’opinion sur les questions de confession, et se retire avec sa femme Louise, sa fille Thérèse et l’officier prussien Louis von Besserer-Dahlfingen. Pour échapper aux troubles, émeutes et agitation de la révolution, il voyage à Dresde et Köthen en 1849. Là, en 1854, sa fille acquiert la maison du Major Nicolaus Joseph von Holly-Ponienczecz. Eichendorff retourne à Köthen en et demeure dans cette maison jusqu’en octobre. De 1856 à 1857, il est l’hôte, à Breslau, d’Heinrich Förster, dans sa résidence d’été de Johannisberg(de).
Successeur de Clemens Brentano, il a écrit un poème intitulé Waldgespräch (Dialogue dans la forêt), qui fait intervenir la figure de la Lorelei, contribuant ainsi à fixer ce mythe dans l’histoire, tant et si bien qu’on le croira très ancien. Ce poème sera mis en musique par Robert Schumann en 1840.
Eichendorff est considéré comme l'un des plus grands auteurs de l'histoire de la littérature allemande.
Depuis 1956, un prix de littérature Eichendorff a été créé par le Cercle de Wangen, de même qu’un musée Eichendorff, à Wangen im Allgäu. Fondée en 1931, la Société Eichendorff se consacre à l’étude de la vie, de l’œuvre et de l’influence de Joseph von Eichendorff. De 1935 à 1943, un prix Joseph Freiherr von Eichendorff a été accordé.
Son chef-d’œuvre
Scènes de la vie d'un propre-à-rien (variante : De la vie d'un Vaurien) (le célèbre Taugenichts) est un roman typique du romantisme, le voyage et l’amour sont, en apparence du moins, ses principaux sujets. Le protagoniste quitte le moulin de son père et devient jardinier dans un château viennois, où il tombe amoureux d’une fille supposée du duc. Parce qu’elle est inaccessible pour lui, il part vers l'Italie, mais retourne ensuite à Vienne, où il finit par apprendre qu’il a confondu la jeune femme qu’il aime avec la fille du duc, que celle qu’il aime a juste été adoptée par le duc et que rien ne s’oppose à ce qu’ils se marient. Mais derrière cette intrigue en apparence futile se cache un véritable réseau de références à des personnages littéraires en correspondance avec "la vision que se fait Eichendorff de la littérature allemande ainsi que sa propre conception du monde et de la vie, portée par un christianisme dénué de tout dogmatisme".
Pressentiment et Présent (Ahnung und Gegenwart), 1815
La Statue de marbre (Das Marmorbild), 1819. Introduction, traduction et notice bibliographique par Paul Sucher, Aubier, Collection Bilingue, Paris, troisième édition, 1962. Traduction par Rémi Laureillard, Romantiques allemands, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, vol. 2, 1979 ; rééd. avec préface de Marie-Claire Hoock-Demarle, Sillage, 2005
Scènes de la vie d'un propre-à-rien (Aus dem Leben eines Taugenichts), 1826. Traduction par Rémi Laureillard, Romantiques allemands, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, vol. 2, 1979 ; rééd. avec préf. et notes d'Yvon Girard, Gallimard, 1994. Autre traduction : De la vie d'un Vaurien, par Philippe Forget, Les Belles Lettres, 2013
Das Schloss Dürande, 1837. Traduction : Le Château Durande (Le château du comte Dürande), par Armel Guerne dans Les Romantiques allemands, Desclée de Brouwer, 1956 et 1963, rééd. Phébus, 2004
Die Entführung , 1839
Die Glücksritter , 1841
Frühling und Liebe , 1841
Libertas und ihre Freier
Letzte Heimkehr (Dernier retour), traduction et présentation par Philippe Giraudon, Éditions de la Différence, coll. « Orphée », Paris, 1989
Poèmes de l’étrange départ, traduction de l’allemand de Philippe Marty, Montpellier, France, Éditions Grège, 2013
Adaptations musicales des œuvres d'Eichendorff
De nombreux poèmes ont été mis en musique, notamment par
Robert Schumann, le Liederkreis (« Cycle de Lieder »), opus 39
Richard Strauss, Im Abendrot (littéralement : « Dans le rouge du soir », et donc : « Au crépuscule ») dans le cycle de Lieder appelé les Vier letzte Lieder (les « Quatre derniers lieder »), opus 150, 1948. Création : 1950
↑(de) Christoph Schappert et Jürgen Kost, Deutsche Literatur : Vom Mittelalter bis zur Gegenwart, Bayerischer Schulbuch Verlag, , 391 p. (ISBN978-3-7627-0454-6), p. 136
↑Cf. l'introduction de la plus récente traduction de ce texte: De la vie d'un Vaurien. Traduction nouvelle, introduction et notes par Philippe Forget, Les Belles Lettres, Paris 2013.
↑De la vie d'un Vaurien, op. cit., Quatrième de couverture.
Theodor W. Adorno: Zum Gedächtnis Eichendorffs. In: ders.: Gesammelte Schriften. Hrsg. von Rolf Tiedemann(de). Band 11: Noten zur Literatur. Suhrkamp, Frankfurt am Main 2003 (ISBN3-518-29311-7) (Ursprünglich verfasst zum hundertsten Todestag 1957. Erschienen in den „Akzenten“ 1958, 1. Heft.).
Richard Alewyn(de): Eine Landschaft Eichendorffs und Eichendorffs Symbolismus. In: Ders.: Probleme und Gestalten. Insel, Frankfurt am Main 1974.
Wolfgang Frühwald(de) (Hrsg.): Joseph von Eichendorff. Leben und Werk in Texten und Bildern. Insel, Frankfurt am Main 1988 (ISBN3-458-32764-9) (= Insel-Taschenbuch 1064).
Hermann Korte(de): Das Ende der Morgenröte. Eichendorffs bürgerliche Welt. Lang, Frankfurt am Main 1987 (ISBN3-8204-9650-5) (= Historisch-kritische Arbeiten zur deutschen Literatur; 6).
Hermann Korte: Joseph von Eichendorff. Rowohlt-Taschenbuch-Verlag, Reinbek 2000 (ISBN3-499-50568-1) (= rororo; 50568; Rowohlts Monographien).
Klaus-Dieter Krabiel(de): Tradition und Bewegung. Zum sprachlichen Verfahren Eichendorffs. Kohlhammer, Stuttgart 1973 (ISBN3-17-235061-4) (= Studien zur Poetik und Geschichte der Literatur; 28).
Eberhard Lämmert(de): Eichendorffs Wandel unter den Deutschen. Überlegungen zur Wirkungsgeschichte seiner Dichtung. In: Hans Steffen (Hrsg.): Die deutsche Romantik. Poetik, Formen und Motive. Göttingen 1967 (Kleine Vandenhoeck-Reihe 250 S), S. 219–252 (E: Festschrift für Richard Alewyn. Köln 1967).
Stefan Nienhaus: Eichendorffs Wiederholungsstil. Eine Untersuchung des Erzählwerks. Kleinheinrich, Münster 1991 (ISBN3-926608-70-6) (= Münstersche Beiträge zur deutschen und nordischen Philologie; 9).
Heinz Ohff: Joseph Freiherr von Eichendorff. Stapp, Berlin 1983 (ISBN3-87776-162-3) (= Preußische Köpfe; 13).
Paul Stöcklein(de): Joseph von Eichendorff. Mit Selbstzeugnissen und Bilddokumenten. 16. Auflage. Rowohlt, Reinbek 1993, (ISBN3-499-50084-1) (= Rowohlts Monographien; 84).